Après une année 2019 chahutée, les perspectives 2020 laissent entrevoir les mêmes tendances pour le secteur du recyclage. Augmentation des coûts de mise en filière et de collecte, crise sur le marché des matières valorisables,… Un tri rigoureux reste l’option la plus vertueuse… et la plus rentable !
Les tensions persistent autour des matières valorisables
En 2019, la situation s’est encore dégradée sur le marché des matières valorisables. Face au refus de la Chine d’importer certaines familles de déchets recyclés en provenance des pays occidentaux, les filières européennes saturent, incapables d’absorber les tonnes qui s’accumulent, entraînant un effondrement des cours.
Désormais, les filières des papiers et cartons, des métaux, des plastiques et des bois voient leur horizon s’assombrir. Et la tendance s’inscrit dans la durée...
Un tri de qualité s’impose plus que jamais comme un incontournable pour trouver un débouché à ces matières premières secondaires issues du recyclage : auparavant fixé à 4 %, le seuil de tolérance d’impureté est désormais de 0,5 % !
Rachats négatifs
Jusqu’à présent, les industriels prenaient souvent à leur charge les « bons de rachats négatifs » de leurs clients. Une situation devenue intenable financièrement. Désormais, tous appliquent strictement les mercuriales pour chaque matière. Les rachats négatifs sont refacturés aux clients depuis mi-2019.
« Face à une crise qui se généralise et à une mutation en profondeur des marchés, il est essentiel d’être accompagné par un professionnel dans la gestion de ses déchets. Les équipes de Servipac-Salazie vous assurent de trouver une filière de qualité et une place dans les meilleurs exutoires possibles pour vos déchets. Nous sommes aussi présents au quotidien dans vos actions de tri, meilleure manière de réduire vos coûts. »
Arthur di Montagliari, Directeur Général de Servipac-Salazie
Les stocks augmentent sans cesse, en raison :
- D’une consommation en baisse de panneaux à particules (mobilier) par les ménages.
- Du ralentissement de la filière BTP.
- De la concurrence de résineux scolytés, notamment pour des raisons sanitaires.
- De la valorisation énergétique en baisse (ralentissement du développement de nouvelles chaudières, arrêt ou difficultés opérationnelles d’autres installations historiquement consommatrice de bois B,…).
- De l’interdiction de l’enfouissement.
Avec de fortes disparités régionales : dans certains départements comme le Var, les professionnels ne parviennent plus à traiter leurs déchets bois, faute d’exutoires disponibles.
Conséquence : une hausse significative des coûts de traitement.
Et voilà l’anathème jeté sur ce qui n’est plus un déchet : après collecte, tri et composition selon des standards de qualité internationaux (Norme EN 643…) des millions de tonnes de Matières Premières issues du Recyclage (MPiR) ne trouvent plus preneur.
Principale conséquence pour les clients : une hausse des tarifs dès 2019.
La remontée en flèche des prix du carburants conjuguée aux difficultés du secteur des transports routiers explique largement le phénomène inflationniste.
Même les produits les plus récents disposent de leur propre filière de recyclage. C’est le cas, depuis peu, pour les panneaux photovoltaïques, avec l’ouverture d’une usine dans le sud de la France. Une première mondiale, fruit de 3 ans de R&D.
En première ligne : plastiques, papier et carton.